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Le Monde de Greyhawk
par Armenfrast
   
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Zeif - Le Rocher de l'Ouest
II. ETUDE POLITIQUE
(Etude du Zeif Contemporain)

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Politiquement, le sultanat est divisé en un assortiment apparemment aléatoire de territoires mineurs : des pashaliks, beyliks, deyliks, timars, et le plus rare émirat ou cheik. En théorie, le sultan est le souverain incontesté de toutes ces terres, mais en pratique, il doit tolérer des forces d'opposition parmi ses nobles et au sein de son propre gouvernement. Ces forces peuvent s'étendre des dirigeants et administrateurs locaux jusqu'aux ministres du Diwan, et même au grand vizir; mais les plus insidieuses de toutes sont les intrigues du harem et de ses résidents, menés par la sultana matrone.

LE DIWAN

Le Diwan est le cabinet ministériel du sultan, composé des vizirs en chef de chaque ministère gouvernemental. Le sultan nomme ses membres avec l'aide du grand vizir, qui à leur tour supervisent les opérations de la bureaucratie de Zeif. Le sultan peut démettre chacun de ses vizirs à volonté, bien que la plupart des officiels aient un réseau d'alliés dans la bureaucratie qui peuvent rendre la vie difficile et dangereuse à leurs remplaçants. Toutefois, tout acte qui perturbe le bon fonctionnement du gouvernement est considéré comme une trahison, et le sultan peut faire emprisonner ou exécuter les coupables.

Le sultan actuel fit exactement ceci au début de son règne quand il purgea le Ministère du Trésor en exécutant le vizir et les principaux cadres et vendit leurs familles en esclavage. Bien que cet acte ne fut pas universellement applaudi, il mit fin aux détournements massifs des fonds du Trésor, et amena des améliorations remarquables dans l'efficacité globale de son gouvernement. Bien sur des sultans excessivement brutaux doivent aussi se méfier de représailles en retour, surtout si les vizirs coupables peuvent gagner le soutien de la sultana matrone, ou d'autres alliés à la cour.

LES FORCES MILITAIRES

Les forces militaires de Zeif sont en gros divisées entre la cavalerie, l'infanterie, et la marine. La cavalerie est dirigée par les officiers des spahis, les chevaliers du sultan. Les officiers supérieurs, appelés les spahis aînés, gèrent leurs propres fiefs, appelés timars, desquels ils doivent tirer des fonds suffisants pour entretenir une force opérationnelle de guerriers montés. En général, ils enrôlent les membres de leurs familles comme officiers subalternes, et embauchent des mercenaires Paynims pour fournir le gros de leurs unités de cavalerie.

 

Un spahi est responsable des actes de ses mercenaires paynims et doit réparer tout dommage ou perte qu'il cause aux citoyens de Zeif. Alors que certains chevaliers sont très consciencieux dans leur devoir, beaucoup ne sont pas opposés à permettre à leurs mercenaires quelques raids mineurs à l'encontre des voyageurs (étrangers en particulier) - pourvu que le spahi reçoive une part généreuse du butin.

L'infanterie est subdivisée en deux branches : l'armée régulière et un groupe d'élite de soldats orcs appelé le Corps Uruzary. L'armée régulière est sous la juridiction directe du Ministère de la Guerre, qui veille à la rémunération et à l'affectation des jeunes officiers dans les différentes compagnies. Fréquemment, les riches familles achèteront une charge d'officier auprès du Ministère de la Guerre pour un héritier autrement inemployable; ce sera ensuite au commandant en chef d'assurer leur formation militaire. Les officiers les plus brillants apprennent à compter largement sur leurs hommes de troupe en situation de combat.

 

Le Corps Uruzary est une tout autre matière. Le légendaire sultan Jehef le Splendide fut à l'origine, il y a huit siècles, de cette fameuse force d'infanterie d'élite orc, afin d'en faire sa garde personnelle. Les uruzaris sont encore la terreur des ennemis du sultan, à Zeif comme au delà des frontières, maniant leurs épées à deux mains avec une puissance dévastatrice. Le corps a été renforcé au cours des années et ses fonctions considérablement étendues, mais ils est toujours financé directement par le sultan et considéré comme une partie de sa suite personnelle. Ce n'est qu'à lui que les uruzaris accordent leur loyauté. Les commandants en chef du corps uruzary sont toujours choisis par le sultan lui-même et portent le titre de Aga; les autres officiers du corps sont issus des rangs. Les uruzaris reputés à la fois pour leur férocité et leur discipline de fer.

 

La Marine Royale de Zeif est nominalement sous la tutelle du Ministère de la Guerre, mais un grand amiral appelé le pasha kapudan, qui possède l'autorité directe sur la marine et ses capitaines, commande en fait la flotte. Les charges d'officiers de marine sont achetées de la même manière que dans l'armée régulière, à la différence qu'un paiement doit être adressé à la fois au pasha kapudan et au capitaine du vaisseau sur lequel le jeune officier est assigné. Ces arrangements sont généralement négociés d'abord avec le capitaine du navire, ce qui lui permet de choisir les meilleurs candidats.

Les officiers suffisamment expérimentés peuvent être promus au rang de capitaine de navire, avec le titre de reis, mais un tel avancement se révèle très onéreux. Une telle promotion est souvent si chère que le reis potentiel aura besoin du support d'un ou plusieurs riches bienfaiteurs, desquels il pourra obtenir l'argent. Cela fait tout naturellement que la loyauté d'un capitaine oscille entre ses supérieurs et ses sponsors civils, mais typiquement, un reis de la Marine Royale résoudra ce conflit en accordant sa première loyauté à lui-même !

LE CLERGE

L'alliance de marchands connues comme le Consortium Mouqollad sert le sultan en assurant la permanence du flux commercial. Officiellement, c'est un collège de conseillers auprès du gouvernement sans réelle autorité. Cependant, le vizir des Poids et Mesures est généralement un prêtre de Mouqol (comme beaucoup de fonctionnaires du Ministère du Commerce), et il travaille en étroite collaboration avec ses pairs du Mouqollad afin de maintenir l'autonomie des places de marché de Zeif.

Le Mouqollad dirige aussi le commerce international, qu'il soit conduit par les terres ou par les mers. Le commerce terrestre est du ressort des maîtres de caravanes, et la plupart des circuits des caravanes sont bien établis et assignés à des clans de marchands particuliers, toutefois chaque voyage présente ses propres défis et dangers. De la même manière, le commerce maritime est du ressort des capitaines de la flotte marchande. Des marchands locaux peuvent naviguer seuls ou en paires, mais ceux faisant de plus long voyages se regroupent dans de plus vaste flottilles pouvant compter jusqu'à une douzaine de vaisseaux. Les candidats à la direction d'une caravane ou au commandement d'un navire marchand doivent avoir accompli de nombreuses années de service pour le consortium, et ils ne seront confirmés qu'après un rigoureux examen par les Dignes Anciens de Mouqol.

Le Qudah est l'assemblée zéfienne de la Foi Exaltée d'Al'Akbar. L'objectif du Qudah dans son ensemble est de renforcer et de supporter les institutions officielles du sultanat, mais beaucoup de ses membres prennent sur eux de défendre les intérêts des gens du peuple. Bien qu'il y ait certainement d'autres prêtres de Al'Akbar à Zeif, seuls les membres du Qudah sont officiellement reconnus par le gouvernement. Ce groupe diffère aussi des autres bureaucraties de Zeif dans la mesure où il ne possède aucune tradition de succession héréditaire, et que pratiquement tous ses membres sont issus de familles d'origines modestes.

Le prêtre principal est appelé le pir qadi, et il a la responsabilité non enviable de réconcilier les exigences éthiques de la Foi Exaltée, sous l'autorité du Saint Caliphe, avec les devoirs imposés à son clergé par les lois et le gouvernement du sultanat. La nomination d'un prêtre à une fonction civile ou militaire relève du pouvoir du sultan ou du Diwan, mais en ce qui concerne les membres du clergé d'Al'Akbar un telle assignation doit aussi être basée sur une recommandation officielle du pir qadi.

LA TREVE DU SULTAN

Bien que les serviteurs du Calife n'aient jamais cessé leur travail durant les brèves années du règne d'Ozef, ils ne furent pas les uniques voix auxquelles le sultan prêtait attention. De nombreux fonctionnaires mineurs de l'ancien régime avaient rejoint la cause du Khan Ozef (comme il était alors nommé) pendant ses années de lutte contre les faux satrapes qui étaient leurs anciens maîtres. Certains d'entre eux sont parvenus à s'attirer les bonnes grâces du nouveau sultanat, et ils travaillèrent à diminuer l'influence des missionnaires d'Ekbir. D'autres anciens conflits commencèrent aussi à resurgir, que ce soit entre nomades et citadins, entre orcs et humains ou tout simplement entre des clans locaux et des familles qui redécouvraient des anciennes rivalités. La réponse de Ozef à cela fut la Trêve du Sultan. Encore considérée comme la première loi de Zeif, la Trêve du Sultan déclare que le sultan est la seule et ultime autorité valide dans le sultanat. Elle dissipe toutes les autres prétentions et lie le destin de la nation entière à la volonté du sultan.

En invoquant la première loi de Zeif, Ozef priva de nombreux petits tyrans locaux du pouvoir et il plaça ses propres serviteurs loyaux à la tête des villes et villages à travers tout le nouveau sultanat. Même des gens du peuple pouvait ainsi être nommés à des postes de responsabilité, ceci étant souvent une nécessité, car les seuls nobles reconnus dans Zeif étaient les membres du clan du sultan Ozef, l'Osfaradd. Cependant, les membres de l'ancienne aristocratie rejoignirent rapidement ce groupe au travers de mariages et d'adoptions, jusqu'à nos jours, où tout ce qui reste vraiment du clan du premier sultan est le nom de famille et son dialecte particulier de baklunien.

De nombreuses autres religions sont représentées à Zeif, dont certaines comptent de nombreux adorateurs - particulièrement celle des divinités féminines baklunienne communes. Toutefois, les activités de ces religions ethniques conservatrices sont plus limitées dans la société baklunienne moderne, sans doute à cause du fait que l'influence ecclésiastique prend ses sources plus largement dans l'aristocratie. (L'exception à cela étant la foi de Geshtaï, qui est vitale à l'économie agraire et joue un rôle pratique dans la vie de ses adeptes). L'adoration traditionnelle des éléments n'est pas rare, mais la plupart de ces religions sont peu organisées. De même, les cultes des nombreux héros et ancêtres, dont certains sont parfois importants dans quelques petites communautés, ne jouent au bout du compte qu'un rôle mineur.

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