Inaffectés par la malignité qui provoqua la chute de Sulm,
les peuples assujettis, leurs ennemis, et les hueleneaers sont retournés à leur
vie de nomade.
LES NOMADES FLANNAS
Le plus nombreux des peuples du désert est celui des nomades. Majoritairement
de pure origine Flan, les guerriers nomades qui vivent sur les Terres Etincelantes
sont un peuple revêche, violent et pointilleux sur les questions d’honneur,
réputé pour ses incessantes guerres intertribales, ses croyances
superstitieuses, et son mépris des étrangers. C’est une
société fortement patriarcale, dans laquelle la force – quelle
soit physique ou spirituelle – est l’unique source de pouvoir.
Ils parlent l’ancien Flanna ; quelques-uns connaissent aussi le commun,
qu’ils considèrent comme une langue inférieure.
Le Flanna du Désert Etincelant est trapu, a les jambes arquées,
une peau de couleur uniformément mate, de grands cheveux raides allant
du brun au noir et des yeux noirs. Il est typiquement vêtu de robes
sombres amples et légères portées par dessus de simples
tenues en peaux d’animaux. Lorsqu’il se prépare à la
guerre ou est en deuil, le peuple du désert se peint des symboles
sacrés sur le visage avec de l’ocre sacré. Les nomades
pensent ainsi accroître la force de leur porteur. Ils privilégient
l’ornementation. Les diadèmes d’os ou de bronze (airain)
ornés de perles colorées les attirent particulièrement
et sont particulièrement appréciés.
Etant un peuple simple qui réfute la plupart des formes de magies,
le peuple du désert vénère les esprits de la terre,
de l’air, et de l’eau. Les divinités principales de leur
panthéon sont Beory, la Taerre Mère, et son seigneur, Obad-Haï (le
Shalm), connu aussi par eux sous le titre de Seigneur des Contrées
Sauvages. Par dessus tout ils craignent Nerull, car à leurs yeux il
est la mort incarnée ; néanmoins certains d’entre eux
désignent Rary comme l’émissaire du Faucheur. Certains
vénèrent Pélor, l’invoquant pour son pouvoir protecteur
contre le mal insidieux de Nerull, ou cherchent à améliorer
leur ordinaire à travers l’adoration de Vathris sous son aspect
originel de Patron de l’ingéniosité et du progrès.
La pratique de la magie est largement inconnue parmi eux et est radicalement éradiquée
lorsqu’elle est mise à jour. Les tribus majeures, cependant,
maintiennent une poignée de druides (ou brajals , comme ils se nomment)
qui tiennent leur pouvoir du Seigneur de la Nature. Pour la plupart de sexe
féminin, les brajals ont des statuts de prophètes, de guérisseurs,
et de conseillers. Un moyen de maintenir son statut pour un chef est d’entretenir
un grand nombre de ces femmes. Elles vivent en retrait du reste de la tribu
et leurs vies sont sacro-saintes. Ces femmes sont le lien spirituel de la
tribu avec son passé et l’on considère qu’elles
sont capables de communiquer avec les ancêtres de la tribu.
Les guerriers, vêtus d’armures de peaux lacérées
par le sable, et portant des lances, des cimeterres, et des arcs courts,
harassent les étrangers voyageant dans le désert. L’Etincelant,
contrairement aux autres déserts de l’ouest lointain, ne contient
aucun chameau, et les autochtones ont donc domestiqué une race de
chevaux endurants et robustes pour se déplacer (et occasionnellement
pour avoir du lait et de la viande). Quelques-uns des meilleurs cavaliers
de la Flanesse centrale proviennent du Désert Etincelant, où beaucoup
d’enfants sont littéralement nés sur le dos d’un
de leurs solides poneys.
LES NOMADES SUELLOIS
Quelques tribus sont de lignée Suelloise et parlent uniquement l’ancienne
langue de l’Empire. Il y a un millier d’années, de grands
groupes de Suellois, fuyant la destruction de leur empire, se sont frayés
un passage à travers l’Abbor-Alz dans la recherche infructueuse
de la terre promise dont parlent les légendes Flannas.
Le temps qu’ils réalisent leur erreur ils n’avaient plus
assez de force pour regagner leur liberté et furent piégés
par des tribus autochtones vengeresses. Désormais, dégénérés
par la consanguinité, ils sont rejetés et méprisés
par leurs frères Flannas et ils sont lentement condamnés à l’extinction.
Les plus connus d’entre eux sont les Tareg, qui de l’ancienne
forteresse suelloise de Ghazal, contrôlent la passe d'Âprebaie,
imposant une lourde taxe pour chaque passage. Ils sont menés par l’ensorceleur
Kekravil [LM Suellois Mâle Ens11/Prê5 de Llerg], un homme détestable,
chauve et basané, qui s’accroche aux bribes de son ancien héritage
culturel, adorateur de Llerg plus que quiconque. Dans cet environnement hostile
(mais d’une désolation magnifique), ils ont oublié la
plupart des divinités d’importance, bien que certains d’entre
eux révèrent encore Phyton.
Les suellois du Désert Etincelant possèdent des peaux extrêmement
tannées (parfois brûlées), qu’ils protègent
avec des robes légères dotées de capuches. La plupart
ont les cheveux blonds ou rouges, qu’ils maintiennent sous de coiffes
de cuir. Les guerriers proclament leur allégeance tribale en portant
des brassards en bronze finement ciselés et incrustés de pierres
ornementales marbrées de bleu ou de noir. La broche d’un suellois
du Désert Etincelant représente son honneur, et il ne la cèdera
jamais volontairement.
LES HUELENEAERS - LES CENTAURES DU DESERT ETINCELANT
C’est un peuple sur le déclin. Les centaures s’accrochent à survivre
dans le Désert Etincelant dont ils sont les derniers héritiers
d’un long et glorieux passé. Ils sont les descendants des guerriers
mercenaires qui autrefois gardaient les rois sorciers de Sulm, ils sont une
race noble et fière qui chante encore les chansons de son passé,
rappelant l’inconscience de ceux qui vénèrent des pouvoirs
déchus. De nature foncièrement bonne, ils avaient tous déjà abandonnés
leurs anciens alliés du temps où Shattados reçu "le
don" de Tharizdun. Les Hueleneaers sont intelligents et cultivés,
riches de leurs connaissances des temps passés, et ils se rappellent
encore de nombreux lieux où beaucoup des ruines de Sulm sont enfouies.
En dépit de leur culture, les Huelaneaers peuvent être sauvages
et impitoyables lorsqu’ils y sont contraints. Bien que plus petits
que leurs cousins des plaines, les centaures du désert sont plus musclés
et robustes que leurs frères, ce qui en fait des guerriers et des éclaireurs
hors pairs. Ils haïssent les hommes-scorpions plus que tout autre menace
du Désert Etincelant. Des tribus s’unissent occasionnellement
pour courir le désert et massacrer toutes les créatures de
ce type qu’ils rencontrent.
Bien qu’ils soient dans la phase déclinante de leur histoire,
la force et le pouvoir se ressentent toujours chez les Hueleneaers. Depuis
589CY, où l’un de leurs puissants chefs fut assassiné par
des assaillants inconnus, ils ont mené une guérilla cinglante
contre les forces de Rary. Leurs champions portent encore les lames et les
armures sulmites soigneusement préservées, léguées
par leurs ancêtres lorsqu’ils servaient en tant que mercenaires
pour le compte des sulmites. Aujourd’hui ces anciens trésors
sont de nouveau utilisés et servent à porter des coups terribles
contre les serviteurs de Rary et de Robilar.
Après la bataille rangée de Gai Hur l’année dernière,
les chefs centaures ont battu les tambours sacrés et brandii la lance
de guerre rouge sang, appelant toutes les tribus à la guerre. Les
centaures se préparent désormais comme un peuple uni pour ce
qui pourrait être leur dernière croisade contre l’héritage
du mal qui a détruit leur patrie des siècles auparavant.
Angeanali [NB centaure mâle du désert Bar4/Rôd8],
est un jeune chef fougueux, et l’un des plus fervents partisans de la
guerre. Il cherche à mener bataille contre Robilar à chaque opportunité et
rêve de vaincre cet infâme seigneur de Faucongris en combat singulier.
Une petite faction composée essentiellement de vieux centaures s’oppose à lui,
menée par le rusé et prudent Kethharon [NB centaure
mâle
du désert Prê9 de Skerrit], qui conseille la patience dans leur
lutte. Beaucoup de jeunes centaures accusent Kethharon et ses suivants de
lâcheté, ne comprenant pas que leur décision signifiera
certainement la destruction complète de leur culture. Seules les interventions
de Mailannaaethus [N centaure mâle du désert Brd11],
un brave guerrier renommé pour sa connaissance des légendes
Hueleneaers, a permis, jusqu’à maintenant, d’éviter
les effusions de sang.